C’est un hiver considéré comme froid ici à Fairbanks, c’est le premier depuis près de 20 ans où l’on retrouve des températures aussi basses.
Le décor s’est paré de la légèreté du Crystal. De légers flocons ont recouvert les arbres et sous la charge de cette neige accumulée, ils déploient leurs longues branches givrées sur notre chemin. C’est une allée royale que nous empruntons pour arriver dans la capitale de la ruée vers l’or. En 1902 Felix Pedro, prospecteur italien est le premier à découvrir une pépite, et à partir de ce jour, Fairbanks a vu débarquer des milliers de prospecteurs en quête de fortune. Les récits de Jack London nous rappellent cette époque où certains ont fait fortune mais où d’autre on peut être eu moins de chance.
Depuis les années 70, l’or noir a pris le relais ainsi que le tourisme.
Ici, comme dans toute l’Alaska, c’est le paradis pour les chiens de traineaux.
Les courses se succèdent tous les week-end, et ce matin avec Jacques Philip, notre ami Musher, nous assistons à une compétition d’attelages, où les traineaux sont tirés par quatre, six ou dix chiens. Les départs se succèdent toutes les quinze minutes et les chiens s’élancent sur la piste dans un nuage de neige qui flotte dans leur sillage.
Nous avons dû enfiler couche sur couche, garnir nos bottes de chaufferettes et doubler nos gants pour résister à ce froid intense. Une chance, le vent est calme, car si le blizzard venait à se lever, le facteur vent augmenterait rapidement les méfaits du froid. Des stalactites coulent de notre nez. L’air est pur et les lumières de l’hiver sont translucides et éclatantes.
Le soir venu, vers 17h00, quand la nuit a enveloppé ce décor des hautes latitudes, nous commençons à observer le ciel. Nous sommes dans la région propice aux Aurores Boréales. Il faut de la patience, trouver un endroit vierge de lumière, mais malgré notre témérité à lutter dans la nuit polaire, les aurores restent encore une chimère. Demain peut-être !
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