top of page
  • Photo du rédacteurGéraldine Danon

Hiva Oa

Nous sommes enfin arrivés à Hiva Oa. Véritable jardin d’Eden, l’île est d’une beauté et d’une poésie infinie.



La montagne se déchire comme de la dentelle acérée dans le bleu du ciel, que quelques gros cumulus aux formes insolites habitent nonchalamment, immobiles et cotonneux. Ici on se sent tout près du ciel, dans une sorte de paradis entre ciel et terre, plus près des étoiles, la tête dans les nuages et les pieds ancrés dans une végétation luxuriante, composée de palmiers, de bananiers, de pamplemoussiers. On roule sur les mangues et sur les énormes pamplemousses aussi sucrés que ronds.



Au détour d’une vallée on croise un Tiki souriant, ces statues sacrées que l’on retrouve également sur les sites archéologiques. Il suffit de poser son regard sur une scène de la vie quotidienne, pour se retrouver plongé au sein d’une toile de Gauguin, on vit dans un tableau aux marquises, on est devenu acteur de ce tableau à la lumière divine. Les vagues se fracassent sur les longues plages de sables noires, quelques chevaux sauvages galopent librement, tandis qu’une Marquisienne à la peau tatouée berce son enfant, les cheveux au vent.



Nous sommes les humbles spectateurs de cette beauté à l’état à brut. Il est aisé de comprendre que le Grand Jacques au terme de 60 jours de mer sur son bateau ait décidé de jeter les amarres ici. La poésie qui se dégage des Îles Marquises n’a pas de pareil, ses îles sont enchantées, magiques, l’empreinte de Dieu est partout, les palmiers parlent, la mer ondule et les nuages défilent, leur mélopée je ne l’ai entendue nulle part ailleurs, il n’y a peut-être que dans les pôles que j’ai perçu semblable partition. Quelque chose entre la vie et la mort, quelque chose d’extrêmement vivant, c’est le pouls du monde qui bat ici avec une grâce infinie.





bottom of page