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Vers l'Écosse

  • Photo du rédacteur: Géraldine Danon
    Géraldine Danon
  • 24 juil.
  • 3 min de lecture

Nous avons contourné le nord de l’Irlande avant l’arrivée d’une tempête qui devait s’abattre sur les côtes aux récifs très nombreux.


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« Mieux vaut s’échapper rapidement, le mauvais temps arrive » nous a lancé le capitaine, « Il est temps de lever l’ancre ! ». Le soleil nous accompagne encore, mais dans le ciel, les cirrus se dessinent, ces nuages en forme de queue de chat qui précèdent la tempête. Les dauphins nous accompagnent le temps que du soleil couchant mais la mer grossit et le vent souffle fort.


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Nous rasons la cote devant la « chaussée des géants ». La légende raconte que deux guerriers, un Irlandais et un Écossais se seraient livrés bataille ici. L’Irlandais provoqué par l’écossais aurait construit cette immense chaussée de pierres pour traverser la mer d’Irlande et combattre son voisin.

 

Les falaises qui bordent cette côte, sont impressionnantes. Des orgues basaltiques de cent mètres de haut. Quand la nuit vient, elles s’illuminent dans une féérie argentée. Le capitaine a calculé l’heure de passage du détroit qui sépare l’Irlande de l’Écosse. Les courants sont forts et la Fleur s’envole toutes voiles dehors à plus de 12 nœuds. Nous croisons la route des cargos qui descendent du nord et celle d’un paquebot qui s’en va vers les Orcades et les îles Shetland. Il faut être vigilants, nous enchainons les quarts.

Nous avons rendez-vous à Glasgow pour récupérer Loup, mais nous avons beau étudier les cartes et consulter les autorités, il parait impossible d’aller jusqu’à la ville. Un peu d’aventure ! Nous décidons de tenter notre chance. Il faut remonter la Clyde river. Nous sommes bloqués devant un pont fraichement construit qui n’apparait pas encore sur les cartes. Courte halte dans un dock un peu « pourri », l’accueil est chaleureux et le directeur du chantier réussi à convaincre les autorités d’ouvrir les deux ponts afin que nous accédions au centre de Glasgow.


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Nous découvrons une superbe ville, la plus grande d’Écosse, les immeubles de grès rouge, les bâtiments victoriens, les groupes de musique dans les pubs... C’est la renaissance d’une ancienne capitale minière et de la construction navale du 19e et début du 20e siècle. Après des années noires, la ville s’est modernisée, avec de nombreux musées, un métro, des universités. Nous sommes conquis !

Le « grand Loup « récupéré, nous levons l’ancre. Les ponts s’ouvrent à nouveau pour Fleur Australe. Nous devons franchir le passage du Crinan canal, creusé en 1801 pour faciliter le trafic entre Glasgow et le nord de l’Écosse.


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On dit que c’est le plus charmant canal au monde et cela va se vérifier. Il pleut. Nous faisons le plein d’eau à la sortie de la Clyde River. Au petit matin nous arrivons à l’entrée du canal. 15 écluses et environ 15 kilomètres pour traverser un isthme qui nous permet d’éviter un cap où s’abattent les plus fortes tempêtes.

Le soleil brille pour cette balade bucolique, à travers des bois et des prairies. Nous n’avions jamais pratiqué ce genre de navigation fluviale et c’est joyeux. Tout le monde est à la manœuvre pour lancer les amarres, et aider le bateau à se faufiler dans les écluses. Loup s’occupe des amarres arrière tandis que les filles sur la plage avant excellent dans le lancer des toulines dont les éclusiers s’emparent pour maintenir notre bateau dans les tourbillons.


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Grâce à sa quille levable, son tirant d’eau de moins de deux mètres et sa longueur qui ne dépasse pas 20 mètres, la Fleur est autorisée à emprunter le canal mais nous faisons l’attraction, car rares sont les bateaux de cette taille à s’aventurer par ici. Nous n’arrivons pas à franchir les 15 écluses dans la journée malgré l’efficacité de l’équipage qui s’améliore à chaque étape. Nous relâchons pour la nuit dans ce décor champêtre de toute beauté. Au petit matin, je quitte le bateau pour faire mon jogging et j’accompagne la Fleur dans sa lente descente vers la mer, le long du chemin de halage bordé de fleurs multicolores. À la dernière écluse, je saute dans le bateau et nous hissons les voiles vers le nord.



 
 
 

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